Avec cette innovation mondiale, les patientes atteintes d’un cancer du sein de petite taille peuvent être traitées par une seule séance de radiothérapie en une minute au lieu de 30 minutes précédemment au bloc opératoire pendant l’intervention enlevant leur tumeur (Radiothérapie PerOpératoire – RPO) grâce au nouvel appareil Papillon+ tm . Elles peuvent ainsi être traitées en une seule journée, au lieu de 3 ou 4 jours d’hospitalisation et 6 semaines de radiothérapie.
Grâce au dépistage, les petits cancers du sein (tumeur unique de moins de 2 cm de diamètre sans atteinte ganglionnaire) sont diagnostiqués de plus en plus souvent. Ils guérissent dans la majorité des cas et sont traités en enlevant la tumeur lors d’une intervention chirurgicale (tumorectomie), suivie de 6 semaines de radiothérapie pour éviter une rechute locale dans le sein préservé. Depuis 2011, il était possible de réaliser la radiothérapie pendant l’intervention chirurgicale. Une fois la tumeur retirée, une irradiation est alors délivrée directement dans le sein, la patiente étant toujours sous anesthésie générale. L’inconvénient de cet appareil première génération est que le temps d’irradiation est de 30 minutes.
Un temps d’irradiation réduit
Avec le nouvel appareil Papillon+ tm conçu par le Pr Jean Pierre GERARD, Radiothérapeute au Centre Antoine Lacassagne, Centre de Lutte contre le cancer de Nice en France, en coopération avec une start-up Britannique (ARIANE cpy), le temps d’irradiation est réduit à 1 minute grâce à un système de refroidissement original.
Deux avantages majeurs sont au crédit de cette nouvelle technique :
- pour la patiente grâce à cette chirurgie ambulatoire un sentiment de moindre gravité de sa maladie traitée en une seule journée (au lieu de 3ou 4 jours d’hospitalisation et 6 semaines de rayons).
- pour l’hôpital un gain de temps majeur (30 minutes) qui économise du temps chirurgien, médecin et personnel en permettant une meilleure utilisation du bloc opératoire.
«D’octobre 2018 à octobre 2019, 26 patientes ont été traitées au Centre Antoine Lacassagne avec cette technique. A ce jour aucune complication sévère n’a été observée et toutes les patientes sont apparemment guéries et satisfaites de leur traitement.
Nous espérons au moins 90% de guérison et moins de 4% de rechute locale. Il est vraisemblable qu’en 2021 cette technique pour l’instant réservée aux patientes de 65 ans ou plus (après 65 ans le risque de rechute locale est moindre) va se généraliser en France et dans le monde. Nous faisons un pas de plus vers plus de guérison, sans mutilation et surtout vers des traitements moins contraignants permettant de mieux surmonter l’épreuve psychologique de la maladie cancéreuse. » déclare le Pr Jean Pierre GERARD.
Cette étude clinique est contrôlée par la Haute Autorité de Santé.