Crédits photo @Virginie Bonnefon
Les équipes gynécologiques dirigées par le Professeur Jean-Marc Ayoubi, chef des services de gynécologie obstétrique et de médecine de la reproduction à l’Hôpital Foch, ont accompli la troisième greffe d’utérus en France, donnant naissance à un troisième bébé issu de la deuxième greffe. Cet exploit place l’équipe de Foch parmi les leaders mondiaux de la transplantation utérine.
La troisième greffe d’utérus a duré près de dix-huit heures et a eu lieu le 21 octobre 2023. La patiente, tout comme les deux précédentes, était atteinte du syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH), responsable d’une infertilité par agénésie utérine (un syndrome affectant une naissance sur 4500). La greffe a été réalisée avec l’utérus d’une donneuse vivante, en l’occurrence la mère de la patiente. L’opération a été couronnée de succès, les deux patientes se portant bien depuis leur sortie de l’Hôpital Foch.
Une coopération internationale pour la médecine reproductive, récompensée par trois naissances
Ces avancées médicales s’inscrivent dans un projet de recherche initié par le Professeur Ayoubi il y a plus de quinze ans, en partenariat international avec l’équipe du Professeur Mats Brännström de l’Université de Göteborg en Suède. Le Professeur Ayoubi a obtenu l’autorisation de réaliser dix greffes dans le cadre d’un protocole rigoureusement élaboré, utilisant technologies de chirurgie robotique qu’il a ainsi contribué à faire évoluer. Les progrès accomplis dans les interventions grâce à ces techniques de pointe ont contribué à la réputation du professeur dans le domaine. Ainsi, le Pr Ayoubi et ses équipes notamment rejointes par le Pr René Frydman (pionnier du premier « bébé éprouvette » français) et en collaboration avec les équipes suédoises, ont effectué une première greffe d’utérus en mars 2019, puis une deuxième en octobre 2022.
Ces interventions ont permis aux deux premières patientes de donner naissance à trois bébés. Avec, désormais, cette troisième greffe réussie, l’Hôpital Foch consolide sa position parmi les leaders mondiaux, illustrant l’excellence française dans ce domaine. Seule une petite centaine de greffes aurait été réalisée à l’échelle mondiale en près d’un siècle, un chiffre confirmant bien la teneur des exploits réalisés à l’Hôpital Foch.
Ce projet de recherche ravive l’espoir des patientes concernées, qu’elles soient nées sans utérus, qu’elles soient confrontées à une infertilité utérine due à une hystérectomie, ou qu’elles possèdent un utérus non fonctionnel. Cette collaboration, impliquant plus d’une vingtaine de chercheurs, ouvre la voie à des avancées scientifiques significatives dans les domaines de la transplantation et de la reproduction.
« La transplantation utérine reste aujourd’hui dans le domaine expérimental mais si elle rentrait dans le domaine du soin, elle pourrait potentiellement s’adresser à 150 000 patientes en Europe présentant une infertilité utérine »
J.M. Ayoubi. Transplantation utérine, Bulletin de l’Académie Nationale de Médecine
À propos de l’Hôpital Foch
Avec un effectif de 2 300 collaborateurs dont près de 300 médecins, 611 lits installés, 260 000 consultations hors maternité et urgences, et plus de 60 000 hospitalisations par an, l’hôpital Foch fait partie des plus importants établissements hospitaliers d’Ile-de-France. Ses prises en charge pluridisciplinaires de haut niveau dans la quasi-totalité du champ médical et chirurgical de l’adulte, sa forte implication dans l’enseignement, la formation et la recherche, son plateau médicotechnique de pointe, sa tradition d’accueil en font l’un des hôpitaux privés à but non lucratif les plus performants de France La Fondation franco-américaine Foch, qui a créé et construit l’Hôpital Foch, en demeure aujourd’hui un acteur essentiel dans sa gestion et les choix stratégiques de ses activités. La plupart de ses services bénéficient d’une fréquentation élevée en croissance exceptionnelle rapide.